L'estime de soi simplement
Voici un thème important que de s'aimer soi-même... c'est large l'amour de soi. Nous posons beaucoup de gestes au quotidien pour nourrir l'amour de soi, donc entretenir une bonne estime de soi. Si comme moi vous avez besoin d'être fière de vous pour vous estimer comme personne, il est probable que vous vous donniez des objectifs élevés. Pour vous parler de ce concept d'estime de soi, je vais partir d'un exemple personnel, espérant qu'il vous rejoigne et que vous puissiez vous y reconnaitre.
Hier soir au moment de fermer ma journée, je fus envahie par un sentiment de déception. Je n'avais pas réussi à passer au travers de toutes les tâches que je m'étais planifiées. C'est l'automne alors je voulais tout faire, les balcons et les fenêtres à nettoyer, trier les vêtements d'automne, cuisiner un potage, écrire, lire, aller nager pour me garder en forme. Une estime de soi construite sur le "faire" peut nous empêcher de voir l'écart ente le possible réalisable et les objectifs que l’on se fixe. Il aurait été plus profitable pour moi d’accueillir et de ressentir cette émotion de déception, j’aurais été plus en mesure de prendre soin de moi, en m’avouant que je m’étais donné des objectifs trop élevés.
Laisser monter et ressentir une émotion souffrante comme la déception de soi, ce n’est pas notre premier réflexe. La plupart du temps, notre premier réflexe, c’est de nous défendre de cette émotion. Alors malgré tout le travail que j’ai fait sur moi pour mieux me connaître je me suis défendue de ma déception en me jugeant. Mon rationnel était donc occupé et ne laissait pas de place à l’irrationnel de l’émotion. Je me suis fait le jugement dernier, toute seule! C’était terrible et sévère les mots que je me disais par rapport à moi-même. Tout y est passé, j'étais tout à coup devenue une personne désorganisée, démotivée, paresseuse, traineuse, incapable de m’organiser dans la maison, une bonne à rien quoi. Les mots sévères défilaient dans ma tête, jusqu'à ce que je me laisse toucher par ce verbiage dénigrant que je m'adressais à moi-même. Sensible à moi, j’ai laissé ces mots passer par le chemin du coeur, j'ai eu de la peine de voir comment je me traitais. La peine était plus douce à ressentir que la déception. En fait je ne m'aimais pas beaucoup. Je me suis tout à coup souvenu que ces phrases dénigrantes, me furent souvent dites et redites par mes parents, puis reprises par mes frères et sœurs. J'ai introjecté ces phrases, je les ai intériorisées sans m'en rendre compte, et je me les sers en plat principal lorsque je n’atteins pas mes objectifs.
Comment j'ai fait pour me sortir de cet espace où je suis déçue de moi et où je me juge.J'ai commencé par remettre ces phrases à leur auteur d'origne: mes parents, Puis... je me suis engagée dans le chemin de l'acceptation.
Je me suis laissée toucher par la peine que j’avais de me juger. Être sensible à soi, être sensible à la souffrance qui nous habite en l’acceptant, permet de développer l’amour de soi. Sensible à moi, il me fut alors possible de prendre conscience que je m'étais dressé un programme de tâches et d'activités impossible à réaliser en une seule journée. J’ai pu comprendre que j'étais prise dans la performance. J'ai failli repartir dans le jugement… me juger d’être prise dans mon fonctionnement défensif de performer, moi qui travaille tous les jours avec mes clients touchés par l’épuisement professionnel. Stop, poursuivre l’acceptation malgré la honte, arrêter les pensées pour reprendre le chemin du coeur. S’aimer soi même c’est s’accepter oui, mais c'est aussi rétablir l’équilibre entre le rationnel et l’irrationnel. Au-delà des émotions désagréables, je me suis questionnée sur mon fonctionnement de performance. L’insécurité profonde qui me caractérise m’est apparue comme la seule réponse, et c’est en acceptant d'être une personne insécure sans me juger d'être ainsi que je peux reprendre sur moi en arrêtant la course épuisante de la performance. En acceptant que je suis une personne insécure, je peux accueillir la performance pour l’arrêter. Dans l’acceptation, je peux voir mes forces et les ressources que j'aies pour faire face aux épreuves et également me souvenir des victoires que j’ai accumulées en traversant des périodes difficiles
S’accepter dans nos côtés sombres c’est s’aimer soi même. Comme dans un tableau, voir l’ombre nous permet d’en apprécier la lumière. Dans cet exemple personnel, ma lumière fut de reconnaître ce que j’avais accompli, d’accepter l'inachevé, ce qui était resté en chantier.... surtout reconnaitre mon courage de faire ce travail d'introspection et être fière de la connaissance que j'avais de moi-même. Se connaître soi même e n'est pas seulement voir ses qualités et ses défauts, c'est aussi savoir reconnaître ses fonctionnements défensifs, comme la performance, acceuillir ses complexes, comme celui de l'insécurité. Se connaître soi même, c'est se donner le moyen d'entretenir l'estime de soi.
En ce qui me concerne, la porte pour m'aimer davantage au quotidien, commence par voir le jugement que je porte sur moi et de me laisser toucher par le mal que je m’inflige en me jugeant ainsi. Puis par arrêter la rationalisation pour être sensible à moi. Accepter ce fonctionnement défensif sans me justifier et m'en défendre. Pour d’autres, ce sera accepter de ressentir cette honte qui les amènent à rester cachés avec leurs souffrances ou leur malaises dans leurs relations afin d’avoir l’espace nécessaire pour prendre conscience qu’ils sabotent leur besoins d'échanges et se privent de feedbacks apaisants...
Et vous, comment faites vous pour ébranler votre estime et comment faites vous pour la rétablir?
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Une bonne estime de soi, c'est la colonne vertébrale d'une bonne santé mentale.